Au cœur de l’Albanie méridionale se cache un phénomène naturel qui défie l’imagination : l’Œil Bleu, ou Syri i Kaltër en albanais. Cette source karstique aux eaux d’un bleu surnaturel attire désormais des milliers de visiteurs chaque année, transformant ce qui était autrefois un secret bien gardé en l’une des attractions phares du tourisme Albanie. Située à seulement vingt minutes de route de Sarandë, cette merveille géologique fascine autant par sa beauté mystérieuse que par ses profondeurs inexplorées, dont seuls cinquante mètres ont pu être sondés malgré les tentatives répétées des plongeurs professionnels.
Ce bassin naturel, déclaré monument national et zone protégée, s’est imposé comme un incontournable des circuits nature Albanie. La transparence cristalline de ses eaux, maintenues à une température constante de 12 degrés, révèle des nuances de bleu qui évoquent effectivement un iris géant posé au sol. Mais attention aux photos trop saturées qui circulent sur les réseaux sociaux : la réalité, bien que spectaculaire, reste plus nuancée que certains clichés retouchés ne le laissent croire.
Découvrir la formation géologique unique de l’Œil Bleu albanais
L’origine de ce phénomène naturel plonge ses racines dans les méandres souterrains de la vallée de Drinos. Les infiltrations d’eau à travers la roche calcaire karstique ont façonné, au fil des millénaires, un réseau complexe de sources souterraines. Parmi elles, l’Œil Bleu représente l’émergence la plus spectaculaire, donnant naissance à la rivière Bistrica qui serpente sur 25 kilomètres avant de rejoindre la mer Ionienne.
| Caractéristiques | Détails |
|---|---|
| Profondeur explorée | 50 mètres minimum |
| Température de l’eau | 12°C constante |
| Diamètre du bassin principal | Environ 10 mètres |
| Surface de la zone protégée | 180 hectares |
La pression exercée par les courants souterrains crée un phénomène fascinant : certains visiteurs racontent qu’une pierre jetée dans le bassin peut resurgir quelques instants plus tard, propulsée vers la surface par la force des eaux profondes. Toutefois, cette pratique est vivement déconseillée pour préserver l’écosystème fragile du site.
